Monter un projet d’innovation : La pyramide de l’innovation

Nous abordions, dans la première partie de cette série de 5 articles sur la pyramide de l’innovation, le constat qui nous a mené à la mise en place de notre approche de structuration des projets d’innovation. Au cours de ce second volet, je vais vous exposer la philosophie derrière cette approche de la pyramide de l’innovation.

‍

La pyramide de l’innovation, c’est d’abord une philosophie

Cette pyramide est une représentation symbolique simple mais très efficace du processus d’innovation. Elle est représentative des grandes étapes permettant la structuration et la sécurisation d’un projet d’innovation et a fait ses preuves à maintes reprises auprès de nos clients. Elle reprend les grands attributs fondateurs de notre approche en distillant de façon percutante et graphique l’essence même d’une approche imparable.

Construire une base stable pour notre projet

Lancer un nouveau business c’est être un explorateur qui navigue en haute mer. On navigue vers des contrées inexplorées mais le voyage n’est pas de tout repos. Parfois la mer se déchaine et l’orage gronde et les coups de vents ne sont pas rares. Il vaut mieux avoir une embarcation solide et bien stable. A terre ou concernant votre projet, quoi de plus stable qu’une pyramide. Les réalisations égyptiennes, en tout cas, ne me feront pas mentir. La pyramide de l’innovation, c’est notre plan pour poser proprement les fondations d’un projet d’innovation, pour sécuriser son potentiel avant d’enclencher son exécution et les dépenses , souvent conséquentes, qui y sont associées.

Le chemin vers son objectif

Elle est composée de 3 niveaux successifs aboutissant à la pointe : le développement du projet en lui-même. Chacun de ces étages représente une brique fondamentale du projet à sécuriser avant de se lancer dans son développement. Ils doivent être pris dans un ordre bien spécifique amenant à une construction du futur projet. Tout comme on commence par monter les fondations avant le toit dans une maison, on suit ici le même raisonnement. D’abord le problème, puis la solution et enfin le business associé. L’étage “Problèmes” d’abord, qu’on nomme ici “Points de douleurs”, et qui consiste à appuyer notre projet sur l’existence d’une frustration importante pour notre cible. Frustration qui, si on arrive à la solutionner, nous assurera un intérêt fort du segment impacté. La solution ensuite, qui est là pour régler le point de douleur identifié et qui devra être confrontée aux utilisateurs pour vérifier son adéquation avec le point de douleurs choisi. Le business enfin, qui est la façon dont on va générer de l’argent avec notre solution en amenant de la valeur à notre marché cible. Là encore, il faudra vérifier l’appétence du marché pour notre proposition de valeur et le business model associé.

La vérité n’est pas dans votre bureau

Admettre qu’on ne sait pas dans un projet d’innovation, c’est faire un grand pas vers la réussite puisque cela nous force à remettre en cause nos certitudes souvent fausses et à aller chercher la vérité là où elle se trouve : auprès des utilisateurs, auprès des consommateurs. Chaque étape de la pyramide se veut être à chaque fois tournée sur l’extérieur que ce soit pour collecter, pour valider ou pour challenger les idées et les hypothèses que nous serons amenés à poser dans le processus. Partons de la définition qu’innover, c’est apporter une solution à un problème brûlant – solution qui va trouver un écho sur son marché et créer ainsi du potentiel de business. Alors, qu’on parle du problème, de sa solution ou de comment gagner de l’argent avec cette solution, dans tous les cas, c’est au contact de l’utilisateur puis du client que se trouvent les réponses.

Le juge de paix, c’est le marché

Pour finaliser la construction et avant tout l’investissement conséquent dans le développement même du produit ou du service imaginé, il faut vendre son concept au marché. Ce test marché représente le juge de paix. Il permet la validation finale du concept.